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Les origines de Llupia
 
L’origine de Llupia se trouve dans une villa Romaine, comme l’indique son nom (Lupus, Lupius, Lupianus).
Il en est fait mention pour la première fois, en 953 dans une carte du cartulaire de Cuixà par laquelle  Eldebrand faisait donation au monastère de ses biens en divers endroits du Roussillon parmi lesquels ceux du Territoire de Llupianum.
Un peu plus tard, le testament du Comte de Cerdagne et Besalù, Sunifred (965), ordonnait de donner au monastère de San Père de Rodes ses biens de Llupia.
 
Et en 967, c’était le monastère d’Arles qui bénéficiait des biens de Llupia légués par le lévite Sunifred.
Durant  le premier quart du XIème siècle, il augmenta ses domaines à Llupia grâce à la donation d’Unifred dit Bonhom, de sa femme Ghisla et de leur fils, le lévite Gari dit Gausbert (1009 et 1023).
 
Mais Saint  Martin  du Canigou avait reçu auparavant (1007) un bien important d’Ermangarde, Comtesse du Roussillon (seconde épouse de Guislabert 1er), don effectué nominalement à l’Abbé Eschea et aux moines qui y habitaient.

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Cet Abbé Eschea, qui fut le constructeur de l’église abbatiale de Saint Martin, devait d’autre part être originaire de Llupia, car le 6 février 1026 lui-même et son frère Salomon donnèrent ensemble à l’église du Canigou un bout de terre et une vigne située sur le territoire de Llupia.
Les limites données dans ces diverses donations de terre, montrent que les propriétaires libres étaient majoritaires à la fin du XIème siècle.
Une donation faite en 1072 par Père Guillem à la famille du Vicomte du Conflent et à sa sœur Bréatrù, le conforte encore à la fin de ce siècle.
 
Le village s’est construit autour d’une «cellera» (suite de celliers où le seigneur met ses récoltes à l’abri) qui entoure elle-même l’ensemble château-église. Aymat Catafau a fait une étude très intéressante sur la «cellera» de Llupia ; il semble étonné par son importance, mais nous savons la grandeur et la puissance des Seigneurs de Llupia.
Ainsi, une portion entière de la cellera est le bien d’une des grandes familles du Roussillon, qui y possède aussi, tout contre l’église, non pas un château, mais plus qu’une simple maison : un «hôtel». ( Texte  de « les celleres et la naissance des villages en Roussillon » de Aymat Catafau)
 

Cependant à partir de 1091 avec Berenguer, apparaît une famille de seigneurs qui n’arrêta pas depuis, de posséder la seigneurie incluse   initialement dans le Vicomtat de Castelnou et du Comtat de Besalù.
A la mort du Vicomte Jaspert V en 1321, Llupia fut légué avec Corbère en, faveur de Pierre de Fenollet, Vicomte d’Ille.
Les Llupia furent une importante dynastie qui à la moitié du XIVème siècle devinrent Seigneurs de Bages (Ramon Llupia-Bages fut l’un des meilleurs capitaines catalans entre le XIVème et le XVème siècle). Ces derniers maintinrent la Baronnie de Llupia et Vilar Milà et à la fin du XVIème siècle acquirent la Baronnie de Llupia de Castelnou.
 
A la fin de la guerre des Segadors, leurs biens furent confisqués mais ils gardèrent le titre et les honneurs, Philippe V d’Espagne érigea le marquisat en 1702.
Une branche latérale fut celle des Llupia procureurs royaux (Llupia-Xanxo, Llupia et Saragoza) qui donna des membres connus.
 
L’église de Llupia a été citée en 1019.
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